lundi, mai 24, 2010


Lorsque l'interphone sonne, je suis surprise, surprise de ne rien ressentir. C'est comme si je l'attendais sans vraiment l'attendre. Et puis, il monte, il sent bon, j'aime coller mon nez dans son cou et inspirer profondément. La maison est propre, j'ai mis une robe à fleurs et du vernis sur mes ongles. On reste là, à se retrouver sans réellement se retrouver. Puis, on va faire les courses, quand je regarde notre panier, je me dis qu'on mange n'importe quoi. Ce premier soir, je m'endors à tes côtés après quelques épisodes d'une série. Il est bon de s'endormir près de toi, même si c'est pour te prendre ta place, tes draps et ton sommeil, j'aime à te sentir près de moi. Le lendemain matin, on se réveille tard, avec cette trace des draps sur la joue et ses yeux tout petits. On va à l'aquarium de Paris, on y regarde les poissons, je trouve que c'est fascinant. De les voir nager derrière la vitre, j'ai l'impression de nager avec eux. Il y a ton sourire, je sais qu'on est bien, on prend des photographies, puis on va au cinéma voir : L'amour, c'est mieux à deux. Ce film me donne le sourire, il me rappelle qu'on a de la chance d'être deux, et que notre histoire est précieuse. Parfois, à force d'avoir un bijou toujours avec soi, on finit par oublier sa préciosité et par oublier la chance que l'on a. Puis, on va m'acheter des fournitures de dessins, et faire des courses. C'est une belle journée, une journée pleine, qui se termine avec du poulet au wok et de l'amour par milliers. Le lendemain, n'est pas le même, on va sur les Champs Elysés, on achète des films pour rêver encore plus loin. Quand on rentre, on fait la cuisine, et on regarde un film. Dans le métro, sur le chemin du retour, il y avait ces silences, ces regards complices, et ces éclats de rire. Je me détachais parfois pour nous observer vus de l'extérieur, et j'ai vu l'amour, l'amour dans nos yeux, l'amour qui fait que l'on comprend ce que les autres ne peuvent comprendre. Ca n'appartient qu'à nous. Une dernière matinée, à te croquer des yeux, à laisser battre mon coeur à tes côtés, à emmêler mes pieds avec les tiens, un dernier regard sur ce quai, et puis les portes se referment, le train s'éloigne et mon coeur bat fort, fort, fort. C'est la première fois depuis longtemps que tu me manques vraiment. Je t'aime. Tellement.

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