vendredi, janvier 21, 2011

Vendredi

Le temps passe et tout cela me semble loin, issue d'une période révolue. Cette époque où l'on s'aimait encore n'est qu'un nuage à peine perceptible au-dessus des collines. Avec toi, c'était toujours trop, tout était démesuré. On passait du rire aux larmes en une fraction de secondes. La neutralité n'existait pas dans notre histoire passionnelle et si artificielle. Tu voulais de moi, que je sois celle que je ne suis pas. Tu étais hermétique aux choses qui me touchent. Nos planètes étaient bien trop différentes, et tu voulais monopoliser la mienne, tu voulais qu'elle devienne un peu plus comme la tienne. On échoue souvent dans nos tentatives de changer les autres en nous.

J'ai parfois l'impression que je suis incapable d'être heureuse. Comme si, trop d'expériences du malheur avaient fais de moi quelqu'un de résolument triste. Ma vie a bien changé depuis ces quelques mois. La faculté de Droit s'est ouverte à moi, j'ai rencontré de nouvelles personnes, j'ai renoué avec d'anciennes connaissances. Ma flore s'est reconstruite petit à petit. Et maintenant c'est le coeur léger, et comblé par un autre que ma peau se décolle de la tienne. Nous ne formerons plus jamais qu'un, cette alliance était nocive, tu étais pour moi une sangsue, la trace est toujours là, la douleur a disparu, et tu te fonds dans le paysage. Petit à petit, je te fais quitter mon univers pour que tu rejoignes celui du passé. Tu n'es qu'une ombre, et à nos souvenirs suppléent de nouveaux souvenirs, des souvenirs tout neufs qui concourent à mon bonheur ... lui.

lundi, juillet 05, 2010

Tristesse

J'ai envie de pleurer, je suis triste. Triste, parce que j'avais toujours répondu à Alexandre que ce n'était pas la peine, qu'on en arriverait pas là, qu'on aurait jamais à choisir entre amour et amitié, et qu'aujourd'hui tu m'as prouvé le contraire. J'aurais voulu que tu me fasses confiance, j'aurais vraiment voulu que tu ais confiance en moi au lieu de te sentir menacé par lui. Je voudrais que tu comprennes que même si ça fait peu de temps que je le connais, il est important, important comme un ami. Je sais très bien qu'il ne pourra jamais y avoir autre chose que de l'amitié entre lui et moi. Ce n'est pas possible, il ne correspond en rien à la personne qui fait battre mon coeur, à toi. C'était un ami, un confident. Et c'était très important pour moi qui me sent seule si souvent. Je pouvais lui parler de tout et de rien, j'avais confiance en lui. Parce que pour une fois j'avais quelqu'un qui se confiait à moi et à qui je pouvais me confier alors que mes propres amis ne répondent même plus à mes appels. Biensûr, tu auras toujours Adrian et Chloé qui répondront à tes appels donc tu ne comprends pas. Tu n'as vus en lui qu'un danger, mais tu n'as pas vus que lui parler me faisait du bien. Je sais que tu n'aimes pas quand je te raconte mes malheurs, que tu ne sais pas faire, je n'attends pas ça de la personne que j'aime, j'ai pas besoin de ça, mais parfois j'ai juste besoin de quelqu'un qui m'écoute et il m'apportait cette oreille, celle d'un ami. Maintenant, il ne me répond plus, il ne répondra pas, il a choisit de sacrifier notre amitié pour préserver notre histoire d'amour. Je ne veux pas le laisser faire ça, mais il est déjà trop tard. Je voudrais écrire une lettre, une lettre qui arrangerait tout, mais je crois qu'il n'y a pas de mot, pas de mot pour réparer les dommages que tu as causé.

Il n'y avait pas de bon choix. Dans "c'est moi ou lui". Dans les deux cas, tu faisais de moi quelqu'un de triste... En tous les cas, je suis triste.

lundi, mai 31, 2010

Je préfère qu'on ne s'aime plus

Aujourd'hui, on est lundi, dans trois jours je le retrouve, je devrais être heureuse. Mais, j'ai la sensation qu'il va me gâcher mon 19ème anniversaire. J'en peux plus de me sentir seule, j'en peux plus de le voir ne rien faire. Alors, je vais voir des gens, je parle à des inconnus, des inconnus qui me disent que je suis belle, qui me donnent de l'importance. J'ai l'impression d'exister dans leurs yeux, d'être enfin quelqu'un, d'être enfin moi. Et puis, quand je rentre chez moi, quand je décroche le téléphone pour l'appeler, il s'entête à détruire ce que d'autres ont construit à sa place. J'en ai marre, parce qu'au final je me sens toujours aussi seule. J'ai l'impression d'être un poisson dans un bocal. Je vois les gens de l'autre côté de la vitre, parfois ça fait illusion, j'ai l'impression qu'ils sont avec moi dans le bocal, mais aussitôt un doigt s'abat sur la vitre pour me rappeler que celle-ci demeure séparent le monde de moi, et me séparant du monde. Je suis triste et je me sens seule.

jeudi, mai 27, 2010

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Il pleut, il pleut sans répit. La pluie ne s'arrête pas une minute. Elle sort du métro, et les fines gouttelettes semblaient l'attendre. Elles tombent, elles se déposent une à une sur sa chevelure blonde. Puis les gouttelettes deviennent des gouttes, d'énormes gouttes qui s'abattent rapidement. Elles ne restent plus posées de manière aérienne sur sa chevelure blonde, elle s'imprègne dans ses cheveux. Elle est trempée, la pluie dessine des traits humides sur son pantalon serré et sur sa large chemise. Elle ne court pas, elle marche doucement, de manière presque désinvolte. Lui, il est sorti du même métro. Il l'a fixé longuement croyant qu'elle ne s'en apercevait pas, alors qu'elle n'en perdait pas une miette, regardant ce manège de séduction dans le reflet des portes du métro. Ils sont sortis en même temps du wagon et ce sont dirigés vers la même sortie, sans se suivre volontairement pour autant. Leurs chemins ce sont juste superposés naturellement. Désormais ils marchent sur ce même trottoir, l'un derrière l'autre. Lui, sous son parapluie bleue marine, observe le manège de la pluie qui s'abat sur elle, et diminue petit à petit le volume de sa chevelure blonde. Instinctivement, comme on viendrait porter secours à un enfant, il se met à accélérer sa marche. Ils marchent côte à côte, et lui tente de l'abriter sous son parapluie d'une manière qu'il veut faire passer pour involontaire. Ils marchent tout deux en silence, elle sourie de ce geste qu'elle sait délibéré. Lui, demeure discret, inquiet que son geste soit mal interprété, interprété tout court. Puis, elle traverse soudainement, l'abandonnant à son parapluie. Elle rompt cette courte et éphémère histoire d'amour, l'histoire d'un parapluie, l'histoire d'un instant, juste quelques minutes de coeurs qui battent.

lundi, mai 24, 2010


Lorsque l'interphone sonne, je suis surprise, surprise de ne rien ressentir. C'est comme si je l'attendais sans vraiment l'attendre. Et puis, il monte, il sent bon, j'aime coller mon nez dans son cou et inspirer profondément. La maison est propre, j'ai mis une robe à fleurs et du vernis sur mes ongles. On reste là, à se retrouver sans réellement se retrouver. Puis, on va faire les courses, quand je regarde notre panier, je me dis qu'on mange n'importe quoi. Ce premier soir, je m'endors à tes côtés après quelques épisodes d'une série. Il est bon de s'endormir près de toi, même si c'est pour te prendre ta place, tes draps et ton sommeil, j'aime à te sentir près de moi. Le lendemain matin, on se réveille tard, avec cette trace des draps sur la joue et ses yeux tout petits. On va à l'aquarium de Paris, on y regarde les poissons, je trouve que c'est fascinant. De les voir nager derrière la vitre, j'ai l'impression de nager avec eux. Il y a ton sourire, je sais qu'on est bien, on prend des photographies, puis on va au cinéma voir : L'amour, c'est mieux à deux. Ce film me donne le sourire, il me rappelle qu'on a de la chance d'être deux, et que notre histoire est précieuse. Parfois, à force d'avoir un bijou toujours avec soi, on finit par oublier sa préciosité et par oublier la chance que l'on a. Puis, on va m'acheter des fournitures de dessins, et faire des courses. C'est une belle journée, une journée pleine, qui se termine avec du poulet au wok et de l'amour par milliers. Le lendemain, n'est pas le même, on va sur les Champs Elysés, on achète des films pour rêver encore plus loin. Quand on rentre, on fait la cuisine, et on regarde un film. Dans le métro, sur le chemin du retour, il y avait ces silences, ces regards complices, et ces éclats de rire. Je me détachais parfois pour nous observer vus de l'extérieur, et j'ai vu l'amour, l'amour dans nos yeux, l'amour qui fait que l'on comprend ce que les autres ne peuvent comprendre. Ca n'appartient qu'à nous. Une dernière matinée, à te croquer des yeux, à laisser battre mon coeur à tes côtés, à emmêler mes pieds avec les tiens, un dernier regard sur ce quai, et puis les portes se referment, le train s'éloigne et mon coeur bat fort, fort, fort. C'est la première fois depuis longtemps que tu me manques vraiment. Je t'aime. Tellement.

mardi, mai 18, 2010

Aujourd'hui, au lieu d'aller en philosophie, je me suis mise du vernis à ongle en regardant un gars, une fille. C'est une belle journée, mis à p art que je sens que je vais être malade.

dimanche, mai 16, 2010

L'art


Aujourd'hui c'était la nuit des musées et aussi parallèlement, la fin des examens et les vacances pour grand nombre d'étudiants. Nous étions là dans la rue, avec tous ces gens qui semblaient nous suivre, dans la rue, dans le métro, dans le musée. Il y avait une ambiance festive sans que l'on sache pour autant ce que l'on était venu fêter. Nous sommes allés au musée Carnavalet, et il y avait ces photos de Karen Knorr (je me souviens du nom de l'artiste que parce qu'il est voisin d'une marque de soupe). Et son travail, c'est un peu ce qui m'a le plus marqué dans cette soirée.