vendredi, janvier 21, 2011

Vendredi

Le temps passe et tout cela me semble loin, issue d'une période révolue. Cette époque où l'on s'aimait encore n'est qu'un nuage à peine perceptible au-dessus des collines. Avec toi, c'était toujours trop, tout était démesuré. On passait du rire aux larmes en une fraction de secondes. La neutralité n'existait pas dans notre histoire passionnelle et si artificielle. Tu voulais de moi, que je sois celle que je ne suis pas. Tu étais hermétique aux choses qui me touchent. Nos planètes étaient bien trop différentes, et tu voulais monopoliser la mienne, tu voulais qu'elle devienne un peu plus comme la tienne. On échoue souvent dans nos tentatives de changer les autres en nous.

J'ai parfois l'impression que je suis incapable d'être heureuse. Comme si, trop d'expériences du malheur avaient fais de moi quelqu'un de résolument triste. Ma vie a bien changé depuis ces quelques mois. La faculté de Droit s'est ouverte à moi, j'ai rencontré de nouvelles personnes, j'ai renoué avec d'anciennes connaissances. Ma flore s'est reconstruite petit à petit. Et maintenant c'est le coeur léger, et comblé par un autre que ma peau se décolle de la tienne. Nous ne formerons plus jamais qu'un, cette alliance était nocive, tu étais pour moi une sangsue, la trace est toujours là, la douleur a disparu, et tu te fonds dans le paysage. Petit à petit, je te fais quitter mon univers pour que tu rejoignes celui du passé. Tu n'es qu'une ombre, et à nos souvenirs suppléent de nouveaux souvenirs, des souvenirs tout neufs qui concourent à mon bonheur ... lui.

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